Terrible two
Alors ce post-ci a vraiment été écrit par une maman ou un papa d'un enfant de 2 ans ...
J'avais testé la version féminine de la Terrible Two (précoce, elle a commencé à 18 mois ... et perfectionniste, elle est toujours dedans ;)), je traite avec la version masculine depuis peu ...
Guide à l'usage des enfants de 2 ans
Une
maison a beau être bien hermétique et solidement construite, un ouragan
peut tout de même la frapper de l’intérieur. En fait, cela se produit
dans toutes les maisons où vit un enfant de deux ans. Certains parlent
du fameux «terrible two» comme de la première adolescence. Une phase
nécessaire pour que l’enfant arrive à s’affirmer et apprenne à dire
non. Et souvent, il y arrive un peu trop bien…
On se demande parfois
comment font nos gentils démons pour nous faire grimper dans les
rideaux si souvent. Voici en grande primeur LEUR guide de référence en
matière de crises:
La crise du Non
Il s’agit du niveau de
départ de toute cette belle aventure! On commence par dire non, puis on
ajoute les variantes. Non au bain, non au souper, non au lavage des
mains, non au dodo… Avec l’expérience, on peut offrir des extras: coups
de pieds, coups de poing, culbutes et pirouettes diverses pour échapper
au contrôle des parents. Cette crise permet aussi de faire perdre un
temps précieux aux parents pressés et de transformer une corvée de 30
secondes en épopée d’une demi-heure.
La crise hollywoodienne
On
joue la totale. On se jette par terre, on s’effondre, ruinés
émotionnellement, abattus par la douleur insoutenable de se faire
refuser un biscuit au chocolat avant le souper. Malgré tous les efforts
artistiques, les parents ne croient pas souvent à notre détresse.
La crise molle
Une
méthode simple et efficace surtout quand les parents semblent pressés
ou essaient de nous mettre des vêtements. On s’efforce alors de devenir
aussi consistant que de la purée de pomme: impossible de tenir sur nos
pattes.
La crise de l’idée fixe
L’idée fixe en question
peut-être une activité, une phrase ou une question anodine dont on ne
peut se départir. À la base, l’idée n’a rien de bien méchant, mais
répétée 412 fois en quelques minutes, elle produit son effet sur un
parent exaspéré. Celui-ci use parfois de subterfuges afin de nous
changer les idées, mais c’est peine perdue. Se termine habituellement
par une autre crise, pigée au hasard.
La crise du Moi-Maintenant
En
tant que membre du «Terrible Two», nous sommes en droit d’exiger que
tout nous soit dû, au moment où on le souhaite. Il est inutile de
partager quoi que ce soit, pas même la télé avec les parents. Il n’est
pas question non plus de nous faire patienter pour aucune raison
lorsque l’on souhaite quelque chose. Toute infraction à cette règle
nous permettra de hurler haut et fort notre indignation.
La petite révolte
Une
méthode éprouvée qui consiste à faire volontairement tout ce qui n’est
pas permis, juste pour voir la réaction des parents. Les règles «on ne
tape pas, on ne mord pas, on ne dessine pas sur les murs, on ne vide
pas la baignoire sur le plancher de la salle de bain, etc.» sont
vraiment agréables à outrepasser. Le mieux est encore de transgresser
les consignes en regardant les parents dans les yeux, tout en arborant
un magnifique sourire. Effet garanti.
La statue hurlante
Une
crise de base. Consiste à rester immobile, les mains contre le corps,
les yeux fermés, et à pleurer en hurlant le plus fort possible jusqu'à
ce que quelque chose survienne. La concentration est essentielle: on
doit donner l’impression aux parents que notre vie est en jeu.
La honte publique
Le
truc est vieux comme le monde: profiter de la présence d’autres
personnes pour décupler la portée de notre crise. Le centre commercial
est un bon endroit pour s’y entraîner. On peut aussi agir en véritable
diable devant la visite ou attirer l’attention sur nos mauvaises
manières dans une réunion familiale. Le but étant de faire passer les
parents pour des gens irresponsables.
La grève de la faim
À
l’heure des repas, les moyens de pression sont simples et directs.
Refuser de manger et/ou exiger autre chose (préférablement sucré ou
introuvable). Variante: il est particulièrement drôle de voir le visage
des parents lorsqu’on refuse de manger ce qu’ils considèrent être notre
mets préféré.
La ruse finale!
Pour plus de succès, variez les
plaisirs et parsemez vos journées de quelques bons moments. La
confusion de vos parents n’en sera que plus grande.
Ah! Les
magnifiques moments… Il paraît que l’étape du «Terrible Two» est
nécessaire aussi pour les parents. Pour une expérience parentale
complète, il faut vivre ces magnifiques remises en questions, ces
soupers désespérants, ces crises de centres commerciaux et ces
hurlements infernaux.
Et dire que pendant ce temps, l’enfant, en
regardant aller ses parents, est convaincu que le «Terrible Two», ce
sont ces deux-là…
from : http://www.petitmonde.com/iDoc/PointDeVue.asp?ID=31443